ABIDJANAIS

Mousser contre Ebola : mieux vaut du savon

Depuis environ plus d’une semaine en Côte d’Ivoire, le dérivé du Ice Bucket Challenge a été initié par la blogueuse Edith Brou pour sensibiliser les Ivoiriens contre Ebola. En copie de l’Ice Bucket Challenge, on ne se verse pas de l’eau glacée dessus, mais plutôt de l’eau mousseuse; d’où le nom du concept « Mousser contre Ebola ».

« Mousser contre Ebola » consiste à : se faire verser de l’eau mousseuse sur soi et à lancer un défi à trois personnes qui devront à leur tour en faire autant pour la poursuite de la chaîne des défis. Ils ont 24 heures pour réussir ce challenge. S’ils réussissent, celui qui a lancé le défi devra distribuer trois désinfectants par défi réussi à son entourage.  Celui qui ne le fait pas, sera traité de poule mouillée et devra partager 9 désinfectants (produit hydroalcoolique) pour les mains à son entourage. Dans le principe de Mousser contre Ebola, une personne ne peut être nominée deux fois.

Mais certains spécialistes prétendent que les produits hydroalcooliques ne tuent pas le virus. L’alcool est un antiseptique volatil – son action est limitée dans le temps. C’est un bactéricide (tue certaines bactéries), faiblement fongicide (élimine ou limite le développement des champignons parasites des végétaux), virucide (tue les virus) de façon variable et non sporicide (ne tue pas les spores qui sont des organes pluricellulaires comme le virus Ebola). Mais on peut utiliser un produit hydroalcoolique après un lavage des mains à l’eau et au savon. Cependant, un lavage réalisé immédiatement avant une friction en diminue l’activité et augmente les intolérances. En un mot les produits hydroalcooliques ne peuvent pas tuer le virus Ebola. Le savon reste donc le meilleur élément pour lutter contre le virus.

Je fais donc partie de ces personnes qui pensent que pour bien « Mousser contre Ebola », il est plutôt judicieux de distribuer des savons autour de soi plutôt que des produits hydroalcooliques. Dans tous les cas, depuis ce buzz médiatique qu’a généré « Mousser contre Ebola », les commerçants des produits hydroalcooliques ont revu leurs prix à la hausse. Il faut donc se rabattre vers le savon qui peut être moins coûteux et plus efficace. Certaines personnes l’ont compris, et j’espère bien que d’autres suivront leur exemple. Il est bien de « Mousser contre Ebola », mais mieux vaut payer le gage des défis avec du savon.

Mousser contre Ebola avec du savon.

Je ne pourrais finir cet article sans donner quelques conseils pour bien se laver les mains et pour lutter contre Ebola. Pour bien se laver les mains, il faut le faire suivant les images ci-après, plusieurs fois par jour pendant au moins 30 secondes (avant de manger, après une sortie de table, etc.). Il faut désinfecter tout à l’eau de javel et éviter de manger et de toucher les animaux de brousse, morts ou vivants.

Bien se laver les mains pour lutter contre Ebola
Bien se laver les mains pour lutter contre Ebola

N’oubliez pas de signaler rapidement tout cas suspect au 143 ou au 101, si vous êtes en Côte d’Ivoire. Pour plus de conseils, cliquez sur ce lien https://prevention-ebola.gouv.ci.

Tous ensemble on peut lutter contre Ebola !


L’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire forme au blogging parlementaire

Le vendredi 15 août 2014, l’Association des Mondoblogeurs Ivoiriens (AMI) en collaboration avec l’Assemblée Nationale Côte d’Ivoire, a organisé une séance de formation sur le blogging parlementaire au sein de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire.

L’AMI en collaboration avec l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, a organisé une rencontre de formation. En plus des blogueurs écrivant pour la plate-forme RFI-Mondoblog, certains journalistes confirmés de la presse papier, des étudiants journalistes et des web journalistes étaient de la partie.

Le sujet qui a rassemblée tout ce beau petit monde était « Le blogging parlementaire ». Est-il possible de parler d’un sujet que nous ne maîtrisons pas ? Suy Kahofi (blogeur chez RFI-Mondoblog), le modérateur du jour, nous a convaincu qu’il n’était pas possible de parler de blogging parlementaire si on n’arrivait pas faire la distinction entre Assemblée Nationale et Parlement – en un mot il fallait connaitre l’Assemblée Nationale; son historique et son mode de fonctonnement.

La séance a donc commencé autour de 09 heures GMT par un exposé, à nous, offert par Monsieur Dadi Martial, Assistant administratif au service débat parlementaire de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Il nous a donc instruit en long et en large sur l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Mais bien avant son intervention, un quiz pour tester les connaissances des apprenants du jour sur l’institution qui nous recevait, a été fait. Beaucoup d’entre nous ont pu se rendre compte qu’ils n’avaient qu’une idée vague de l’Assemblée Nationale et son mode de fonctionnement. Cette formation était donc à point nommé pour les participants.

Aujourd’hui, ceux qui ont bien suivi l’intervention de Monsieur Dadi devraient être à mesure de donner l’historique de cette institution depuis les conseils généraux d’avant les indépendances jusqu’à la forme actuelle que nous lui connaissons. Avec la pluie de questions qui tombaient sur le formateur de cet atelier, nous en avons appris un peu plus sur les députés et leur rôle dans la prise des décisions. Devant intervenir seulement sur l’historique de son institution, l’Assistant administratif au service débat parlementaire a été « forcé » de rentrer dans certains points concernant l’atelier à venir (le fonctionnement), compte tenu de l’orientation des questions. Quorum, questeur, projet de loi, proposition de loi, session ordinaire, session extraordinaire sont des notions qui ne nous sont plus étrangères.

A sa suite Suy Kahofi, un peu plus habitué à l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire et se connaissant plus au blogging parlementaire  a donné des astuces pour nous permettre aux invités 

« d’être plus outillés afin de (bien) rendre les informations sur l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, notamment, sur les projets de loi et les différentes sessions de ladite institution » comme le dit Zak le messager (auteur du blog Les Zak-tus du Messager.)

C’est dans une belle ambiance conviviale que les participants se sont séparés en se donnant rendez-vous pour la seconde « session ordinaire » de formation qui se fera sur le fonctionnement de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire.


Quelle commune d’Abidjan êtes-vous ?

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire compte dix communes. Ce billet va vous faire découvrir les  particularités de chacune d’entre elles.

Abobo : La Guerre

Cette commune est surnommée « la guerre », pas parce qu’il s’y est passé une guerre ou qu’il s’y passe très souvent des guerres, mais parce qu’elle a une population réputée pour sa violence. Les Abobolais (comme on les appelle), composés en majorité de Malinkés, sont très solidaires dans la violence. Avec eux, c’est « tous pour un, un pour tous ». Et les bagarres des Abobolais sont souvent très violentes avec pour armes principales, couteaux et machettes. Si vous ne savez pas manier ces armes, c’est une commune à éviter.

Adjamé : Attention aux voleurs ! 

Adjamé est le dernier recours quand vous avez fini de faire le tour des points de vente de votre quartier sans trouver l’article que vous cherchiez. C’est la commune d’Abidjan avec le plus grand nombre d’espace de vente, d’où le plus grand taux de fréquentation de la population abidjanaise. Cela fait donc d’Adjamé une commune avec un grand nombre de pickpockets. Attention à vos porte feuilles si vous y faites un tour.

Atécoubé : La commune perdue d’Abidjan

Vous connaissez certainement la position de la Gambie par rapport au Sénégal – un Etat dans un autre. C’est le cas de cette commune de la ville d’Abidjan. Elle est incrustée entre Adjamé et Yopougon, des sortes qu’il est difficile de la délimiter pour le profane.

Cocody : La bourgeoisie

A Abidjan, le nom Cocody rime avec riche. En effet, les premières plus belles constructions de la ville se trouvaient dans cette commune. Pour y habiter, il fallait donc avoir un lourd portefeuille. Et jusqu’à aujourd’hui c’est un luxe d’habiter Cocody. Pour la location mensuelle d’un studio que vous trouverez à 40.000 FCFA à Yopougon, il sera question de débourser 70.000 voire 80.000 FCFA à Cocody. Tu veux habiter Cocody, alors aies confiance en tes poches.

Koumassi : Zone de turbulence. Tous à vos pirogue !

C’est l’une des communes dites populaires de notre ville. Dans cette commune, une bagarre entre des gamins peut entraîner une échauffourée générale de quartier. Tout le monde est, pour on ne sait quelle raison, tout le temps sur le qui-vive. Si vous êtes de passage à Koumassi, faites en sorte à ne pas marcher sur les pieds de quelqu’un au risque d’être tabassé. Mais si vous êtes ceintures noire 3ème dan en Tae-Kwondo et que vous aimez faire preuve de vos compétences en arts martiaux, vous devrez y être à l’aise.

A côté de cela il faut maintenant ajouter le fait que le quartier devient impraticable à la moindre pluie parce qu’inondé . Si vous voulez habiter Koumassi, soyez sur d’avoir les moyens de vous acheter un canoë-kayak.

Marcory : Europe bis

Si vous chercher les « blancs » à Abidjan, il faut prendre la direction de Marcory. C’est le quartier qui regorge le plus grand nombre d’Européens. Marcory, c’est aussi la commune qui renferme un grand nombre de bars et boites de nuit chics. Il y en a pour tous les goûts, tous les styles et tous les prix. Qui dit bars et boîtes, dit aussi filles de joie. Si vous en cherchez, rendez-vous à Marcory. Le plaisir charnel y est assurément garanti.

Plateau : Parlons affaire

C’est la commune des affaires en Côte d’Ivoire. Vous y trouverez donc les sièges de la plupart des grands établissements financiers, des maisons de téléphonie, des librairies, des centres commerciaux et des hôtels de luxe. Mais à côté de tous ces business, il faut souligner que le Plateau abrite plus de 2000 habitants.

Port-Bouet : Akwaba

Pour tous ceux qui sont déjà venus Abidjan par avion, c’est la première commune que vous avez foulé. Vous avez certainement vu ce bidonville – Gonzagville- qui occupe les trois quart de cette commune. Ne tenez pas compte de ce que vous voyez là, parce que les bonnes choses sont à des kilomètres plus loin. Dans tous les cas, welcome to Abidjan !

Treichville : Le vrai modernisme

Treichville est à ma connaissance, la commune d’Abidjan où les rues et les avenues ont des noms. C’est la commune préférée des chauffeurs de taxi. Treichville n’est pas comme ces communes où vous avez du mal à donner rendez-vous à une personne. A Treichville, pas besoin de dire : non loin de Sococé, juste à côté de la station service rouge-bleu. Il vous suffira plutôt de dire : Rue 12, avenue Jacques Anoma. Treichville, c’est aussi le premier contact avec Abidjan par voie maritime – Le Port d’Abidjan s’y trouve.

Yopougon : la Joie

C’est vraiment la cité de la joie ! C’est la commune où l’on trouve des maquis à chaque cent pas; sans exagérer. Et la bière coule dans cette commune 7 jours sur 7, je vous assure. Mais ce qui me plait le plus dans cette commune, ce sont ses filles. Vous avez dit sexy, attendez le weekend, mettez-vous bien au coin d’une rue, et comptez les filles qui passent avec des robes dépassant les genoux. Vous en trouverez moins que celles dont les robes restent sur les cuisses. Si vous avez de l’argent pour faire couler les bières, vous pouvez les saluer ; vous en aurez certainement une pour la soirée. Vive Yopougon, vive la cité du zouglou, vive la joie !


Football en Côte d’Ivoire : c’est quoi un vrai supporter maso?

Si vous suivez certains Ivoiriens fans du foot et des Éléphants de Côte d’Ivoire sur les réseaux sociaux, vous avez certainement une ou plusieurs fois vu ce groupe de mots : « Supporter Maso » (#SupporterMaso). Et cela, à chaque fois que l’équipe nationale de football de Côte d’Ivoire joue. Qui est donc ce Supporter Maso des Éléphants de Côte d’Ivoire ?

Le Supporter Maso (SM) est ce fan des éléphants de Côte d’Ivoire qui, à force d’être habitué aux débâcles de son équipe, prétend être insensible à sa défaite. Mais tout au fond de lui, c’est tout le contraire qu’il éprouve.  Voici 5 petits signes qui le trahissent.

Il est prêt à tout pour suivre un match des Éléphants 

Un Supporter Maso ne peut manquer pour rien au monde un match de son équipe. Si le match doit se jouer à des heures de travail, il ne faut compter sur lui pour quoi que ce soit. Il met les bouchées doubles pour finir ce qu’il a à faire avant le coup d’envoi. Même si le match a lieu tard dans la nuit – comme ce fut le cas lors de leur premier match à la Coupe du monde 2014 (01:00 GMT) – le SM est prêt à veiller pour vivre chacune des actions de la rencontre.

Il possède tous les maillots des éléphants

Comme vous devez le savoir, pour chaque compétition internationale, les équipementiers proposent de nouveaux maillots pour toutes les équipes. Eh bien, le SM ne manquera rien de tout ce qui est nouveau maillot de son équipe.

Ils ne se découragent jamais quelque soit le temps de jeu

Même quand son équipe est menée au score dans les ultimes minutes de jeu, le SM a la ferme assurance qu’elle peut renverser la vapeur. Il ne cesse de l’encourager à la victoire. Et gare à celui à côté de lui qui va dire que les carottes sont cuites.

Il n’accepte jamais que l’on dénigre son équipe en sa présence

Vous ne voulez pas avoir affaire à un SM ? Ne parlez pas en mal des Éléphants de Cote d’Ivoire  en sa présence. Il est capable sur le coup d’être violent verbalement. Et faites un effort pour vous contenir, sinon cela peut dégénérer en une bagarre.  Le SM n’a jamais tort quand il s’agit de défendre son équipe. Donc vous êtes prévenus ; prenez garde à vous.

Il promet ne plus supporter les éléphants …

Après une défaite douloureuse de son équipe, le SM promet sur tous les toits ne plus supporter cette dernière. Mais il sera à l’aéroport pour l’accueillir avec des cris de joie dans le cas où la Fédération le demande. Le SM se dit toujours que la prochaine fois sera la bonne et que c’est l’arbitre qui leur à fait un sale coup dans leur élimination précoce. À la première prestation de son équipe, il sera le premier à porter son maillot et se mettre devant son petit écran avec des espoirs renouvelés et prêt pour la compétition. Ce que j’admire le plus chez le supporter maso c’est son slogan: « Supporter Maso un jour, Supporter Maso toujours ».

Et vous, comment appelle-t-on les inconditionnels supporters dans vos pays? 


Miss Côte d’Ivoire: un concours à scandale

Le 27 juin 2013, je décriais dans un billet (cliquez ici), le concours de beauté Miss Côte d’Ivoire. Aujourd’hui encore, quasiment à la même période, je me mets derrière mon clavier pour me conforter dans ma position.

J’ai toujours reproché à ce concours dit de beauté qu’il n’était d’aucune utilité pour nos sociétés africaines. Je juge que la plupart des critères de  ce concours ne reflètent pas les vrais critères de beauté que la plupart des hommes vivant sous nos tropiques recherchent chez une « vraie » femme africaine. Mais diantre pourquoi toujours vouloir copier l’Occident à l’aveugle ! Ce qui est le plus frustrant dans cette histoire, ce sont les moyens faramineux mis à la disposition du Comité d’Organisation pour promouvoir ce concours.

Les récompenses données à ces filles qui ont, pour la plupart d’entre elles, du mal à réciter un texte qu’elles ont appris d’avance, pourraient servir à accentuer leur éducation scolaire et universitaire, qui à mon goût n’est pas au beau fixe. Certaines personnes accordent une si grande importance à ce concours que la corruption s’y est glissée. Oh honte !  Je ne vais pas m’aventurer à dire des choses dont je n’ai pas vérifié la véracité, mais il parait que c’est une sorte de prostitution, une prostitution déguisée. Vrai ou faux, l’avenir nous le dira. Mais je suis tenté de croire en ces assertions si je m’en tiens à une vidéo scandale qui a fait le tour du web ivoirien.

Ainsi, le dimanche matin à mon réveil, je fais un tour sur le web pour savoir ce que j’ai manqué pendant mon temps de déconnexion. C’est alors que j’apprends que la mère d’une des candidates a fait un scandale après la proclamation des résultats du fameux concours de « la plus belle » fille de Côte d’Ivoire. Raison du scandale ? Je vais me contenter de retranscrire ses dires : « Tu as abusé de moi. Tu vas mourir…».  

Après tout ceci, comment ne pas avoir la force de dire que le concours Miss Côte d’Ivoire a de vilains dessous qu’il va falloir mettre au clair. Je ne sais pas comment l’organisation de ce concours se passe dans vos pays, mais chez nous en Côte d’Ivoire, beaucoup de choses restent à faire et à parfaire. Je campe donc sur ma position pour dire que ce concours est d’une inutilité absolue pour notre jeunesse et notre pays.