ABIDJANAIS

Éléphants de Côte d’Ivoire: pourquoi tant de débâcles?

Eléphants de Côte d'Ivoire
Éléphants de Côte d’Ivoire

Nous sommes à une dizaine de jours de la plus grande messe du football. Et les Eléphants de Côte d’Ivoire, tout comme les autres équipes qualifiées sont en pleine phase de préparation. Après leur défaite contre la Bosnie-Herzégovine le samedi 31 mai dernier, je porte mon analyse sur les résultats peu reluisants des Éléphants de Côte d’Ivoire et de leur sacré coach Lamouchi.

La plupart des ivoiriens ont tiré à boulet rouge sur le sélectionneur de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire, Sabri Lamouchi, après leur match perdu contre l’équipe bosniaque 1-2. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ceux qui pensent que l’entraîneur des Éléphants n’est pas à la hauteur de ce grand rendez-vous de football qui se déroulera du 12 juin au 13 juillet au Brésil.

1-   Lamouchi n’est pas le problème

Quand « le stagiaire » a été choisi pour être à la tête de la première équipe africaine au classement FIFA, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Mais jusqu’à preuve du contraire, il a pu remplir les missions qui lui ont été confiées. Je parle entre autres de notre qualification pour les CAN 2013 et 2015, de même que celle pour la coupe du monde 2014. Si je m’en tiens aux interventions de la Fédération Ivoirienne de Football, elle est satisfaite des résultats de sieur Lamouchi. Le problème de nos prestations manquées se situe donc ailleurs. Si nous n’avons pas de trophée avec cette génération, c’est bel et bien la faute aux joueurs.

2-   Les joueurs sont la cause principale de nos échecs

Un homme politique a dit un jour : « Si tu es un prêtre qui, après être passé chez plusieurs curés, trouve qu’aucun d’entre eux n’est bon, alors tu pourrais être le mauvais toi-même». Je pourrais le dire aussi à nos éléphants. Si plusieurs entraineurs (je ne vais pas les citer ici) sont passés à votre tête, et que vous n’arrivez pas depuis à gagner un seul trophée, alors c’est vous le problème. En tant que fan du football, je suis presque tous les grands championnats d’Europe. Quand je vois les prestations de nos pachydermes en clubs et que je les compare avec celles en équipe nationale, j’ai mal au cœur. Que de la méchanceté ! En un mot, les ennemis des Éléphants, ce sont les Éléphants eux-mêmes. N’en voulez donc pas à Adébayor quand il dit :

«Je n’ai jamais cru en eux. C’est le pays (la Côte d’Ivoire) qui va toujours vous décevoir. Ils ont eu le meilleur attaquant d’Europe avec Didier Drogba. Ils ont actuellement le meilleur milieu de terrain avec Yaya Touré, mais aussi un des meilleurs attaquants d’Angleterre avec Wilfried Bony. Mais il n’y a pas de solidarité. Ils vont parler, rire et s’amuser ensemble, mais, le moment venu, ils oublieront de faire leur travail. Comment se fait-il que lors des quatre ou cinq dernières années, ils n’ont pas gagné la Coupe d’Afrique des nations ? Tout le monde veut passer pour le héros et c’est ce qui est en train de tuer la Côte d’Ivoire ». 

Je pense la même chose que ce monsieur. 

A dire vrai, la logique voudrait que je ne crois pas en cette équipe nationale, mais mon cœur et mon patriotisme me disent que les prestations peuvent changer d’une compétition à une autre.

 


Mondoblog Abidjan (Acte 2)

Comme dit dans mon billet précédent, je viens vous raconter la formation Mondoblog Abidjan 2014 qui se tient actuellement à l’Hôtel Tereso à Grand-Bassam. Vous avez donc ici une vidéo qui raconte les jours qui ont suivi l’acte 1.

Rendez-vous très prochainement pour la suite …

                                              


Mondoblog Abidjan (Acte 1)

Pendant dix jours – du 2 au 12 mai, se tient à Bassam à l’Hôtel Tereso la formation des blogueurs de Mondoblog, un projet propulsé par l’Atelier des médias RFI. Etant parmi les (heureux) choisis pour cette formation, j’y serai donc pendant ces dix jours. Je vous raconterai  ma première aventure Mondoblog durant cette période. 

Il est 18 h 45 environ, ce 2 mai, quand j’atterris au Tereso Hotel à Grand Bassam. Je connaissais déjà la ville, mais pas de ce côté. Sur la liste, je suis le premier ivoirien à arriver ; je sais ce que vous pensez. Mais ce n’est pas grave! Mieux vaut arriver tôt que tard. « Bonsoir madame, je m’appelle Abidjanais et je suis ici dans le cadre de Mondoblog ». Elle me sort la liste des participants et là, je tique un peu. Mon nom ne figure pas sur la liste. Je lis et relis, aucun Marck-Andy. Je cherche donc à vérifier si tous ceux que je connais et qui doivent participer à la formation sont inscrits sur la liste. Après vérification, je me rends compte qu’aucun Ivoirien n’a son nom sur la liste. Mais sur présentation de mon attestation de logement et de mon invitation, le Tereso accepte de m’installer dans une chambre en attendant l’arrivée des organisateurs. Une première chambre visitée, pas trop chic à mon goût – qu’est ce que vous croyez ? J’ai quand même le droit de choisir non ? La deuxième me convient mieux ! Je m’installe donc.

La première des choses que je vérifie, c’est la connexion Wi-Fi que je ne trouve nullement d’ailleurs. Direction ? La réception pour savoir si l’hôtel a une connexion WI-FI et demander le code par la même occasion. Qui trouvai-je à la réception ? Zak Le Messager, Mariette et ma méga Star Babeth. Petits cris de joie des retrouvailles. Devant loger à deux par chambre, les deux paires furent très vite formées.

Après installation, c’est la balade dans l’hôtel, juste le temps de se familiariser avec le cadre qui nous accueille pour cette formation. En pleine balade et familiarisation avec les blogueurs francophones venus d’un peu partout de la planète, un des responsables du Tereso nous fait savoir que les Ivoiriens n’ont pas droit aux chambres. Petite panique donc !

Je sors donc tous les documents qui attestent que nous faisons bel et bien partie des personnes à héberger. Mais le directeur de l’hôtel est serein et insiste que si nous restons ce sera à nos frais. C’est alors que Babeth sort le grand jeu. Elle appelle le grand manitou Ziad Maalouf. Après un échange avec le directeur, les choses rentrent dans l’ordre.

C’est tout ce qu’il faut retenir pour cette journée 1… 


Abidjan : le bouc émissaire de l’affaire Awa Fadiga trouvé

Décidément cette affaire Awa Fadiga ne cessera de faire couler les eaux sous les ponts, en Côte d’Ivoire comme à l’étranger. Je suis certain que vous savez de qui je veux parler ; cette jeune fille (mannequin) décédée le 25 mars 2014 au CHU de Cocody à Abidjan.  Depuis le début de cette histoire j’ai observé les choses de loin, vu la tournure qu’elles prenaient.

Certaines personnes, pensant se sentir plus touchées par la disparition brusque de cette jeune dame, ont fait de leur mieux pour exprimer leur amertume sur les réseaux sociaux. Cela me faisait sourire à chaque fois que je voyais des explications différentes les unes des autres. Mais la décision prise par le gouvernement en Conseil des ministres du 9 avril 2014 concernant cette affaire me fait sortir de ma tanière pour exprimer mon indignation. Et oui, je suis indigné. 

Les autorités de ce pays  « en voie d’émergence » nous ont fait savoir qu’une enquête concernant la mort d’Awa Fadiga était cours. Je ne m’y connais pas trop en droit, maisje pense qu’il faut attendre les résultats de l’enquête avant de prendre des (grandes) décisions relatives à l’affaire. Je pense franchement que cela n’a pas été le cas cette fois. Mais cela ne m’étonne plus de nos gouvernants africains ; en situation de crise, ils trouvent toujours un bouc émissaire. Désolé donc pour vous M. le directeur de CHU de Cocody! Vous êtes le wagon du train qui pouvait être détaché sans grand bruit sur le bateau Ivoire ‘émergent’. Vous deviez vous y attendre cher directeur puisqu’il est très rare pour nos dirigeants africains de débarquer leurs compagnons de course quand bien même ils ont commis des fautes lourdes. Sinon comment comprendre que ce n’est qu’après le bruit fait autour de cette affaire qu’on mette en place un plan d’action sanitaire pour la réhabilitation du CHU. Or donc, pendant les Conseils de ministres, notre ministre de la Santé ne parlait pas de l’état défectueux du matériel de travail du CHU. Elle ne savait pas que le scanner de CHU ne marchait plus. Ah oui, c’est normal ! Je parie qu’elle ne se rappelle pas de la dernière fois où elle a mis les pieds au CHU de Cocody. De quoi parlait-elle donc quand la parole lui a été donnée à ces rencontres de ministres ? Je pense que la vie des Ivoiriens ne se limite pas seulement à la lutte contre le sida et à la lutte contre l’excision.  Mais quand tu t’appelles Raymonde Goudou Coffié et que tu es la filleule d’un élément super influent dans le navire Ivoire, on ne peut pas te débarquer aussi facilement que cela. Je comprends au fil des années, cette portion de la chanson du groupe Zouglou Espoir 2000 : « Aujourd’hui à Abidjan, relation est mieux que diplômes…ton papa n’est pas docteur tu ne peux pas être infirmier, tu veux, tu veux pas, le pays est dirigé » et c’est vraiment dommage pour une nation qui se veut « émergente » à l’horizon 2020′. Sous d’autres cieux, par amour de leur pays, certains auraient démissionné. Mais chez nous, ce mot n’existe pas dans le dictionnaire de nos ministres. Et pour sévir, le gouvernement tape sur le maillon le plus faible, celui qui n’a pas de parrain ou de marraine influent. Yako à tous ceux comme qui comme nous n’ont pas de parrain aux ‘bras long’.

Pour finir, je vais seulement dire aux autorités de ce pays que l’ « émergence » doit passer aussi par la justice dans la responsabilité des fautes et la répartition égale des sanctions.

Ministre de la santé de Côte d'Ivoire
Ministre de la santé de Côte d’Ivoire


Nouvel an: Mes vœux pour la Côte d’Ivoire

Nous sommes en début d’année. Indéniablement, comme tous les autres débuts d’année, tout le monde recevra des souhaits de « Bonne et heureuse année ». Les voies utilisées diffèreront d‘une personne à l’autre. Là où certains utiliseront un SMS, d’autres préfèreront des posts sur Facebook ou un appel téléphonique… Le  jeune abidjanais que je suis ne veut pas rester en marge de ces souhaits de meilleurs vœux. Dans ce billet, je dis mes vœux pour ma très chère Côte d’Ivoire.

2014 commence maintenant. Et pour ce nouvel an, je souhaite pour ma Côte d’Ivoire une vraie réconciliation. Mon vœu le plus cher est de voir un pays où la méfiance et l’hypocrisie ne fassent plus partie du quotidien des ivoiriens, mais que ces mots laissent la place au mot « franchise ». Je veux un pays où quand tu diras que tu t’appelles Coulibaly, on ne te colle pas automatiquement une étiquette de RDR (Rassemblement Des Républicains – un parti politique ivoirien). Grande serait ma joie quand un jeune ivoirien ayant pour patronyme Tapé ne sera pas indexé tout de suite comme étant un partisan de Laurent Gbagbo. Et je sais que cela est possible si tous les ivoiriens y mettent un peu de leur cœur. Que des analphabètes se comportent de la sorte, et je pourrais comprendre. Mais que des personnes lettrées, ayant fréquentées les plus grandes universités d’Afrique ou même de l’Occident et parfois même occupant de hautes fonctions dans ce pays se comportent de la sorte, je trouve cela aberrant. Mettons un peu d’eau dans notre vin en laissant de côté nos préjugés et considérons les qualités humaines de notre prochain plutôt que de chercher la rage sur un animal qui a tous ses vaccins à jour. 

Je souhaite aussi pour ma Côte d’ivoire que les ivoiriens sachent qu’un état, c’est une continuité. Que les partisans du président actuel Alassane Dramane Ouattara (ADO), puissent regarder ceux de l’ancien président Laurent Gbagbo (LG) en face, et reconnaître que certains projets en cours de réalisation dans ce pays ont été conçus par l’ancien régime. De leur côté, que les partisans de LG puissent reconnaître devant ceux de ADO que les travaux qu’ils n’ont pu réaliser pendant leur mandat sont en bonne évolution et que c’est la Côte d’Ivoire qui sera gagnante à la fin de ces grands travaux en cours d’exécution. Je veux que pour cette année à venir qu’on ne critique plus pour critiquer ; mais qu’on le fasse en apportant des solutions.

Je souhaite enfin pour cette année 2014, une jeunesse ivoirienne et pourquoi pas africaine, plus entreprenante et plus innovatrice. Que cette jeunesse sache que personne ne viendra construire son avenir à sa place. La Bible, le livre saint des chrétiens, ne dit-elle pas que : « Celui qui cherche trouve et l’on ouvre à celui qui frappe » ? Que ceux qui ont des yeux pour lire, lisent et comprennent ce qu’Abidjanais a dit.

Bonne et heureuse année 2014.

Paix en Côte d'Ivoire
Crédit images: abidjantic.info